Conclusion


Le dopage ne touche pas seulement le monde du sport mais aussi celui du travail et des études, ce qui en fait un véritable fléau. Les substances dopantes, classées dans 7 grandes classes (à savoir : les stimulants, les stéroïdes anabolisants, les diurétiques, les Bêta-2 agonistes, les Bêta-bloquants, les narcotiques et les hormones) qui sont au départ des médicaments destinés à diverses maladies, agissent, sur un individu sain, en améliorant ses performances. C'est au détriment de leur santé que les dopés utilisent ces substances puisque celles-ci peuvent engendrer des risques importants, voir la mort subite si cette prise de dopants est excessive (cf la mort de Tom Simpson). La quête d'une reconnaissance, de célébrité, de l'argent et de la réussite semble être tout un tas de facteurs qui amènent des individus à se doper. Néanmoins, beaucoup en oublie la notion d'éthique; Car tricher est contraire à l'idée d'une égalité respectée entre les participants. Au-delà de cette conception, l'utilisation de ces substances est prohibée et réprimandée par la loi. D'autre part, les procédés de dopage tendent à devenir de plus en plus performant et de moins en moins détectable avec l'arrivée d'une technique encore inexactement connu : le dopage génétique.
L'érythropoïétine exogène fait parti de la classe des hormones. L'action de l'EPO naturelle dans l'organisme se résume à son rôle de régulateur du processus de l'érythropoïèse dans la moelle osseuse. L'érythropoïétine est aussi le facteur de croissance indispensable aux progéniteurs érythroblastiques (CFU-E et érythroblastes) qui sont à l'origine de la naissance des érythrocytes (ou globules rouges ou hématies). Sa fabrication par génie génétique (soit par l'intermédiaire d'un hôte animal soit par l'humain), que l'on peut retrouver sous différentes formes (EPREX, NEORECORMON, ARANESP, DYNEPO et CERA), est principalement destinée au traitement des personnes souffrant de maladies graves telles que l'anémie (avec insuffisance rénale chronique) et certains cancers. L'EPO exogène agit en améliorant la production de globules rouges, carence principale relevée chez ces malades. Malheureusement l'EPO exogène ne révèle pas qu'un aspect thérapeutique. En effet, la forme synthétisée de l'érythropoïétine est aussi utilisée par de nombreux sportifs afin d'améliorer leurs perfomances en endurance (d'où des cas de contrôles positifs au dopage à l'EPO plus fréquent en cyclisme ou en athlétisme, par exemple). Le surplus de globules rouges permet à l'athlète dopé une meilleure oxygénation des muscles (qui sont donc plus puissants). Malgré tout, cette utilisation illégale n'est pas sans risques : thrombose artérielle, attaque cardiaque ou cérébrale, cancer, etc... sont potentiellement envisageables en cas d'injections répétées et excessives (causant une élévation anormale de l'hématocrite).
Enfin, si l'on reprend la devise adoptée par Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques, "Citius, Altius, Fortius" expression latine signifiant "plus vite, plus haut, plus fort", peut-on imaginer, un jour, le monde du sport dépourvu de toutes formes de dopage alors que le défi de l'athlète consiste à dépasser ses limites et à battre les records ? Les méthodes de détections seront elles toujours efficaces face à l'arrivée de nouveaux produits générés par les progrès de la science? Autant de questions d'actualités que l'on ne peut écarter et qui restent encore à élucider...