Historique


1893 : MIESCHER découvre la corrélation qui existe entre la diminution de la quantité d'oxygène véhiculé dans le sang (hypoxémie) et l'érythropoïèse.

1906 : Révélation de l'existence de l'hémopoïétine (ancien nom de l'érythropoïétine), activant le processus d'érythropoïèse, par CARNOT et DE FLANDRE. Ceci grâce à l'expérience qui consistait à injecter un sérum de lapins anémiques à des lapins normaux. On remarquait alors que la concentration en hémoglobine du lapin normal augmentait.

1948 : JALAVISTO nomme cet élément de l'organisme : érythropoïétine (EPO).

1950 : Reismann et Ruhenstroth-Bauer découvre la régulation hormonale de l'EPO.

1957 : Jacobson démontre que le rein est le principal organe producteur d'EPO.

1974 : Erslev s'aperçoit des vertus thérapeutique que cette hormone pourrait avoir s'il l'on arrivait à la synthétiser. L'expérience qu'il a réalisé consistait à perfuser des lapins normaux avec du plasma (partie liquide occupé environ 45% du volume du sang) de lapins anémiques. Suite à cette perfusion, il observa que l'hématocrite des lapins normaux augmentait. Il annonça donc que cette hormone pourrait être utilisée dans le cadre de certains traitements si celle-ci était purifiée.

1977 : Purification de l'EPO par Goldwasser, Miyake et Kung à partir d'urines de patients anémiques. Ceci s'est révélé très laborieux puisqu'il a fallu pas moins de 2250 litres d'urine pour récupérer 10mg de la substance (la concentration de celle-ci dans le plasma ne pouvait se faire par extraction à partir du sang). Il fut ainsi le premier à obtenir de l'EPO purifiée.

1983 : Premier clonage du gène humain de l'EPO par le laboratoire AMGEN.

1989 : Commercialisation de l'EPO en France.

1990 : L'EPO est classé dans la liste des substances prohibés, une liste établie par la CIO (Comité internarnational Olympique).

2000 : Le laboratoire de lutte contre le dopage de Châtenay-Malabry met en place une méthode de détection urinaire de l'EPO exogène.