Le dopage


Le dopage désigne l'augmentation artificielle des performances d'un individu par le biais de la prise de dopants, substances prohibées (inscrites dans la liste officielle établi par l'agence mondiale antidopage WADA).
Mais on peut retrouver différentes définitions du dopage et notamment d'un point de vue juridique comme celle donnée par la WADA (qui, en bref, désigne le dopage comme étant une violation de une ou plusieurs lois).
Les dopants sont, à la base, des médicaments prescrits en cas de maladies ou de carences chez l'individu. Les produits dopants sont donc des médicaments détournés de leur usage thérapeutique.
Il existe diverses classes de produits dopants/interdits (comportant 1419 substances interdites sur la liste de l'agence mondiale anti-dopage).
Les effets qu'ils produisent sur l'organisme et les risques encourues par l'individu dopé varient selon les substances (ainsi, certaines ont pour but d'augmenter la puissance musculaire d'autre permettre une meilleure oxygénation etc...)

On distingue 7 grandes classes de substances interdites :

Les stimulants





Du simple étudiant au sportif de haut niveau, ce type de substances (poudre, comprimé ou gélule) parmi lesquelles, on retrouve la caféine, les amphétamines, cocaïne ou encore l'éphédrine est utilisé afin d'augmenter la concentration, l'attention et de diminuer de manière artificielle la fatigue (ou du moins la retarder). Les sprinters, par exemple, qui utilisent l'éphédrine (habituellement prescrit pour les asthmatiques) afin de réduire leur temps de réaction.
Les risques de l'utilisation de ces substances sont l'agressivité, l'insomnie, l'excitation, les troubles cardiovasculaires et la dépendance.


Les stéroïdes anabolisants







La prise de stéroïdes anabolisants (exemples : la testostérone, stanozolol...)
favorise la synthèse de myofibrille (actine et myosine) et donc accroît la force et la masse musculaire d'un individu ainsi que sa capacité à récupérer après un effort.
Les effets indésirables sont l'agressivité, les problèmes musculaires (déchirures), le cancer, la masculinisation pour la femme ou encore l'infertilité.

* A voir le film documentaire américain sur les stéroïdes BIGGER, STRONGER, FASTER.

Les diurétiques




Les diurétiques comme le probénicide sont utilisés afin d'augmenter l'excrétion urinaire éliminant des espèces chimiques tels que les ions potassium et sodium. Ils permettent notamment aux sportifs appliquant le dopage sanguin (voir ci-dessous) de masquer la présence dans l'organisme de substances prohibées.
Les effets secondaires sont la déshydratation, les problèmes rénaux, l'hyperglycémie ou la surdité.


Les Béta-2 agonistes





A travers ces inhalateurs/sprays ou comprimés (exemple : salbutamol/ventoline, bricanyl) normalement prescrits lorsqu'un patient présente de l'asthme, le dopé recherche un effet broncho-dilatateur, une augmentation du rythme cardiaque et/ou de la masse musculaire. Le salbutamol est fortement présent dans le milieu sportif et on retrouve bizarrement 90% des sprinteurs aux Jeux Olympiques d'Atlanta qui se disent asthmathiques (contre 3% environ dans la population) et de ce fait très peu sont sanctionnés pour cet usage.
Suite à l'utilisation trop fréquente de Béta-2 agonistes, il se trouvera probablement confronté aux déchirures, crampes, tremblements musculaires, à des anomalies cardiaques et au cancer.


Les Bêta-bloquants



En bref, ces médicaments bloquent l'action de l'adrénaline et, de ce fait, ils ont un effet anti-stress. Ils peuvent, par ailleurs, être la cause d'une hypotension, d'un coma, d'une hypoglycémie...
Ils sont d'habitude indiqués chez des patients présentant de forte migraine ou une hypertension.
On peut citer comme exemple de Bêta-bloquant le propanolol.


Les narcotiques




Les stupéfiants (héroïne, morphine, ecctasy...) procurent un effet anti-douleur (médicaments analgésiques) d'où son utilisation plus fréquente dans des sports soumis à des chocs à répétition.
Les effets secondaires sont la dépendance aux produits, la baisse du rythme cardiaque, la dépression respiratoire, la diminution de la capacité de concentration et de coordination ou encore des troubles du comportement.


Les hormones



C'est la classe de substance qui nous concerne le plus du fait qu'elle inclut l'EPO
On distingue, au sein même de cette catégorie, différentes sortes d'hormones (qui n'ont pas chacune les même effets sur l'organisme).
Les principales sont :

-Les insulines, dont l'usage médical est destiné aux diabétiques de type 1, ayant un effet hypoglycémiant, anabolisant et favorisant la synthèse des protéines.

-Les hormones de croissance somatropine servent à lutter contre le retard de la croissance chez l'enfant. Chez l'adulte, Elles contribuent à la diminution de l' obésité abdominale et seraient aussi susceptibles d'augmenter la masse musculaire de l'individu mais ceci n'a pas été totalement prouvé.

-Les hormones stimulant l'érythropoïèse comme l'EPO. Elles permettent, en bref, d'augmenter considérablement le nombre de globules rouges ce qui entraine une meilleure oxygénation. De plus, elles réduisent l'état de fatigue engendré à la suite d'un effort physique intense.
L'utilisation de ces hormones conduit à hyperviscosité du sang pouvant formé des caillots sanguins et donc provoquer des arrêts cardiaques.
Et certains ne se contente pas d'une seule substance mais y associe une autre, complémentaire, pour un meilleur rendement.



Outre les différentes classes de dopants, il existe plusieurs procédés de dopage.

Parmi ceux-ci :

- Le dopage sanguin : correspond à la transfusion de produits sanguins autologues(qui provient du corps ou de la propre constitution génétique d’une personne), homologues ou hétérologues, ou encore de globules rouges provenant de l'individu lui-même ou d'un autre en vue d'une amélioration du transfert d'oxygène et donc de son endurance. Ce type de dopage peut se faire par le biais d'injections d'EPO. En revanche cette technique ne semble pas être encore utilisée par les sportifs car celle-ci nécessite beaucoup de temps.

- La manipulation pharmacologique, physique ou chimique : L'objectif est de masquer la prise/l'utilisation de substances interdites. On cherche donc ici à manipuler l'échantillon d'urine nécessaire au contrôle effectué lors d'une compétition. Pour ce faire l'individu en question utilise, la plupart du temps, un diurétique : la probénécide. Cette substance prohibé peut provoquer des vertiges, maux de tête, problèmes intestinaux...

- Le dopage génétique (ou cellulaire) : vise à modifier la génétique d’une personne afin d'augmenter ses performances sportives. Il semblerait que ce procédé ne soit pas entièrement abouti et on ne connait pas exactement les effets indésirables/secondaires de ce type de dopage. Néanmoins les chercheurs considèrent ceci comme une véritable menace et l'agence mondiale antidopage a investi pas moins de 7 milliards $ pour lutter contre cette pratique et en permettre la détection. Theodore Friedmann, directeur du programme de thérapie génique à l'université San Diego révèle : " Les méthodes sont plus ou moins les même que celles utilisées en médecine générale pour soigner certaines maladies génétiques." Si, en effet, la prise de produits synthétisé est assez facilement détectable, la preuve d'une production anormale dans l'organisme de facteurs de croissance musculaire ou hématopoïétique ne l'est pas et seules les traces attestant de manipulations génétiques effectués permettent de prouver cette pratique. Concrètement, la méthode du dopage génétique consiste à l'introduction d'un gène capable de produire de l’EPO, par exemple, dans le muscle, ou un gène de facteur de croissance dans une cellule d'un tendon. Des virus inactivés amènent alors les gènes dans les cellules cibles et les gènes peuvent ensuite produire des enzymes et des protéines.


A voir :

ANIMATION EN FLASH SUR LE DOPAGE